A l’origine de ces dessins, il y a des gribouillages faits lors de réunion, puis ce constat : le dessin-réunion est savoureux…
- car libéré de tout objectif ;
- car erratique, proliférant dans toute la page, débordant de lui même ;
- car fait avec les moyens du bord, mais exploités avec un soin inversement proportionnel à l’intérêt de la réunion.
Pourquoi ne pas tenter ce genre d’aventure graphique sur grand format ?
Ce fut fait, en compagnie d’encres de stylo-encre, qui ont la bonne idée de virer de façon imprévisible du bleu à toutes sortes de nuances étranges. J’ai emprunté à Ernst Haeckel un peu de ses incroyables gravures, et piqué à Hokusaï une ou deux carpes, et quelques unes de ses idées scabreuses au sujet de l’érotisme féminin.
Encres sur papier, 120 x 80 cm environ.
Balade dans les planches de « Kunstformen der Natur » (1904), issues des observations et du talent graphique de Mr Haeckel, botaniste allemand (1834-1919).
Les planches, rigoureusement agencées, présentent entre autre des micro-organismes, observés souvent pour la première fois. Chaque organisme devient un objet abstrait, à la géométrie incroyable, exacerbée par un trait aigu et quasi maniaque. Ce trait, quand la bestiole le permet (ah, les pages des méduses…) se perd en embrouillaminis virtuoses.
Cet exposé graphique de l’inventivité formelle du vivant laisse songeur.